Fille|Mère

« Coup de coeur du Festival Avignon Off 2012 »

La mère et la fille vivent ensemble mais on jurerait qu’elles se détestent.
Il a dû se passer quelque chose, quelque chose pour qu’elles se détestent, quelquechose pour qu’elles boivent autant.
Qu’a-t-il donc pu leur arriver ?

Un soir, un homme arrive, un homme rencontré dans un bar.
Il dit qu’il est psychanalyste, psychanalyste et roumain, mais il a surtout l’air d’unpochetron, que la vie n’a pas, lui non plus, épargné.
Ils passeront la soirée ensemble.

Soir de beuverie, soir de colère, soir de drame et de comédie. L’alcool soigne les plaieset il délie les coeurs. Malgré la gueule de bois à venir, de ce soir ils se souviendront.

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Genre : Comédie dramatique, Théâtre
Auteur : Diastème
Distribution : Évelyne Bouix, Andréa Brusque et Jean-Jacques Vanier
Production : Les Déchargeurs/Le Pôle diffusion & Corisande production avec la collaboration du Chêne Noir
Mise en scène : Diastème assisté de Mathieu Morelle
Scénographie : Stéphane Baquet
Costumes : Fred Cambier assisté de Spot
Musique : Valentine Duteil
Scénographie et lumières : Stéphane Baquet
Durée : 80


Saisons

2013-2014


En savoir plus

Lu dans la presse

Journal télévisé France 3 – Frédérique Poret
Fille/Mère fait venir les larmes aux yeux des spectateurs. Une tranche de vie au ton juste qui termine sur une note d’espoir.

L’Express – Laurence Liban
Fille/mère : la belle philosophie de Diastème. On est captivé, bousculé, attendri.
On souhaite à ce beau spectacle une longue vie.

France Inter – Emmanuel Kherad
Une pièce qui fait l’évènement. Absolument génial. Une distribution éclatante.

Webthea – M-L. Atinault
Diastème est l’un de nos grands auteurs, le texte nous vrille au coeur… son trio haut de gamme nous joue une musique de nuit. C’est beau, tragique, émouvant.

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Le mot de Diastème

René Char disait que l’écriture était la respiration du noyé. Je me suis souventdemandé comment faisaient ceux qui n’écrivaient pas. L’alcool, bien sûr, la drogue ou lesmédicaments, la foi, le sexe. Mais plus souvent la dépression, la folie, la noyade. Commentsurvivre après une tragédie, après un drame ?

Fille | Mère n’est pas pour autant une pièce sur la résilience – ou du moins pas seulement.Bien que je tienne en grand respect les travaux de Boris Cyrulnik, mon intention étaitplutôt de revenir à l’essence même de l’écriture théâtrale, à savoir prendre des personnagesmaltraités par la vie, qui ont vécu un drame, des personnages rongés par le désespoir et laculpabilité (je vous épargne la longue liste d’exemples dans l’histoire du théâtre) et les voirse démener pour survivre, de nos jours, dans nos villes.

Il n’y a pas de grandes ou de petites tragédies, et les plus ordinaires n’en sont pas moinsterribles. Perdre un enfant, dans les conditions que nous découvrirons dans la pièce, celamalheureusement arrive, perdre un être aimé dans un accident de voiture également.Je connais ces personnages, ils me sont proches, leur douleur m’est voisine. Il s’agissaitpour moi de leur rendre toute noblesse, de les faire exister, leur donner chair et sang. Sanscomplaisance ni égards superflus, sans pathos allais-je dire. Il me fallait ramener de la vie.Même dans la plus grande des détresses, le rire peut n’être jamais loin, du moins quandles personnages ont de l’esprit. Un rire parfois très noir, venant comme un soulagement,élégance du désespoir, respiration du noyé, fou rire à un enterrement. À force de noirceur,à force de colère, ces personnages deviennent comiques (moi je les trouve comiques). Ilsle sont dans la vie, il n’y a aucune raison qu’ils ne le soient pas sur scène. Et puis ouvrirune petite porte, laisser filtrer un brin d’espoir, s’aider, s’entraider, se réchauffer, apprendreà s’écouter, réapprendre à s’aimer, se raconter des histoires. Chanter, boire, ou danser.Une journée sans danser est une journée perdue. C’est Nietzsche qui disait ça, lui qui s’yconnaissait en drames.

Il s’agissait aussi de m’intéresser à un sujet sur lequel je n’étais pas revenu depuis mapremière pièce, La Nuit du thermomètre, à savoir les relations mère/fille. Le personnageprincipal de cette pièce, Lucie, avait douze ans, ici le personnage est adulte, les rapportsont changé. En quoi est-ce différent ? C’est un sujet que je trouve fascinant, et là encorebien ordinaire. Même si la situation présente ne l’est pas.

Fille | mère est une pièce que j’ai écrite pour des raisons strictement personnelles, j’aipourtant la prétention de croire que ces raisons sont on ne peut plus communes, quechacun les porte en lui ou en elle, d’une manière ou d’une autre, ou qu’il les portera unjour – et le plus tard possible j’espère.
Diastème

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