Comédien doué, auteur à succès, spectacle singulier.
Chez François Morel, tout peut arriver, même l’imprévu
est certain.
Aujourd’hui, il nous invite à cheminer en sa compagnie, dans sa collection toute particulière, composée de chansons dont il signe les paroles, de personnages tendres souvent, drôles parfois, d’histoires bêtes, de bêtes aussi. Rencontre avec un personnage haut en couleur, dont la simplicité est à l’image de son talent, grande et authentique.
Créé à La Coursive, Scène Nationale de La Rochelle
le 5 janvier 2006
Genre : Récital, Théâtre
Auteur : François Morel, Jean-Michel Ribes
Distribution : François Morel
Production : Les Productions de l’Explorateur, La Coursive
et le Théâtre du Rond Point
Co-Production :
Mise en scène : Jean-Michel Ribes, assisté de Kéa Ostovany
Accessoires : AccessoiristeFranck Lagaroje
Durée : 75
Saisons
2007-2008
En savoir plus
Lu dans la presse
« Sentimental avec fantaisie », Armelle Héliot, Le Figaro, le 10 mars 2006
« … François Morel chante bien. Très juste, et il sait passer d’un registre à l’autre avec bonheur. Son timbre est sans couleur puissante, et c’est la manière dont il joue qui fait toute la différence. Ce sont l’auteur et l’acteur qui portent le chanteur. Il ne prétend pas autre chose ici. C’est un moment de plaisir fraternel à partager. »
« Merci, Monsieur Morel ! », Anne-Sophie Caucheteux, le 27 mars 2006
« François Morel nous offre un merveilleux tour de chant dans Collection Particulière (…) l’un des plus beaux spectacles actuels, qui aille humour et tendresse, et surtout la générosité de trois hommes : le metteur en scène Jean-Michel Ribes, Reinhardt Wagner et l’inégalable François Morel. »
« La sécurité a remplacé la volupté », Georges Moustaki, Libération, 11 décembre 2006
« … C’est un touche-à-tout agaçant parce que terriblement brillant :acteur, humoriste, chroniqueur, écrivain etc. (…) Il se complaît à mélanger les genres, sketchs, chansons drôles, chansons poignantes. (…) Coup de maître. »
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Interview de François Morel
Propos recueillis par Olivier Maby
La Coursive Scène Nationale La Rochelle, octobre 2005
Comment est née l’idée de ce récital ?
Cette idée est née d’une provocation de Jean-Michel Ribes. On avait un autre projet de spectacle qui ne s’est pas fait. Il savait que j’écrivais des chansons, notamment pour Norah Krief, et que je tournais autour de l’idée d’un récital depuis un moment. Il m’a dit: «Tu n’as qu’à venir le faire chez moi, et je te mets en scène.» Et je me suis entendu dire d’accord.
Justement, quels sont vos goûts en matière de chansons ?
Je suis assez répertoire français. J’ai l’impression d’avoir appris à lire et à écrire avec Georges Brassens, et je suis toujours accompagné de chansons sentimentales. J’adore Barbara, Léo Ferré, Brel, Moustaki, Bénabar, Delerm, Juliette. J’aime bien les choses courtes et la chanson me va bien pour cela. Mon précédent spectacle, Les Habits du dimanche était un peu écrit comme un récital, avec des moments tendres, d’autres plus rigolos. Et je crois être assez laconique sur scène pour que la chanson soit un support qui me corresponde bien.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Je pense que je raconte toujours un peu la même chose. Des choses un peu «surréalisantes», en mélangeant les genres. J’aime bien quand on parle, avec humour, d’une certaine douleur de vivre ou quand un univers poétique s’exprime de différentes façons. Dans ce que j’aime, il y a toujours une dimension humaine, profonde. J’aime bien ce va-et-vient.
Qui dit chansons, dit musiques. Qui les a composées ?
Le compositeur principal est Reinhardt Wagner que j’avais rencontré il y a quelques années et qui voulait me faire chanter des chansons de Roland Topor. Je préfère chanter des textes plus personnels, car je ne me sens pas suffisamment chanteur pour être capable d’interpréter des textes de Topor ou de tout autre auteur. Reinhardt est un formidable mélodiste qui compose des musiques que l’on peut siffloter chez soi quand on rentre. Il y a deux autres chansons que j’ai confiées respectivement à Vincent Delerm et à Juliette pour composer la musique car je trouvais que quelque chose dans le texte était proche de leur univers.
Comment vous est venu le titre du spectacle ?
Je cherchais un titre suffisamment large pour permettre toutes les libertés. Avec Collection particulière, je peux faire exactement ce que je veux, ça me va très bien. J’avais très envie d’avoir la liberté du récital, pouvoir chanter des choses extrêmement différentes. Ce qui m’amuse, c’est de ne pas faire la même chose que la fois précédente. Je viens de faire deux spectacles de grands auteurs, Dubillard et Feydeau, Le Jardin aux betteraves, Mais n’te promène donc pas toute nue et Feu la mère de Madame et qui venaient après Les Habits du dimanche. Je n’avais pas envie de faire une suite à ce spectacle, mais dans le même temps, j’avais envie de revenir à un spectacle personnel.
C’est un besoin que vous ressentez cette alternance d’aventures collectives et d’aventures plus individuelles ?
Oui, c’est exactement cela. Quand je suis trop longtemps avec mes spectacles personnels, j’ai l’impression de me couper du théâtre et aussi du plaisir d’échanger avec d’autres comédiens. Je tiens beaucoup compte du plaisir que j’ai d’être sur scène, et la vie en collectivité m’intéresse pour l’échange, la recherche partagée. Puis parfois, j’ai envie de me retrouver sur mes petites histoires à moi. Je suis dans cette période actuellement.
Pour autant François Morel souhaite qu’il n’y ait pas d’ambiguïté sur le fait qu’il est un comédien qui chante. Il y aura donc des textes écrits par Jean-Michel Ribes, en alternance avec ses chansons. Il y aura peu de décor, tout se passera autour de la relation entre le chanteur et le pianiste Reinhardt Wagner. Dans la mystérieuse et fascinante intimité de la scène.