Le Fils

À VOIR PROCHAINEMENT

27.08 > 08.09.24 Théâtre Le Public Réserver

Lire la critique d’Eric Russon dans l’Echo 14.10.23

Présentation du spectacle
Nicolas a 17 ans et semble avoir du mal à vivre. Il n’est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Que lui est-il arrivé ? Et pourquoi ne va-t-il plus en cours ? Fils de parents séparés, il vit chez sa mère qui, dépassée par sa détresse, demande au père d’intervenir. Nicolas part donc habiter chez son père, remarié et papa d’un nouveau-né ; il change d’école, de quartier, de copains. Son père va tout faire pour tenter de le sauver et lui redonner le goût de vivre. Mais Nicolas a 17 ans, et il ne va pas bien. Peut-on vraiment sauver quelqu’un d’autre que soi-même ?  Incrédules et désarmés, les parents se demandent comment faire avec cet ado devenu hors de portée.

Nos ados sont souvent dans la tourmente ; la pièce pointe du doigt cette réalité : comment se partager les responsabilités de ce mal-être contemporain ? Pas vu ? Pas voulu voir ? Quelle charge faisons-nous porter à nos ados ? Que doivent-ils sublimer ? Qu’attendons-nous d’eux ? Que reproduisons-nous ? Qu’est-ce qui les emprisonne dans la douleur ? Pour grandir faut-il inévitablement souffrir ?

Tour à tour nommée « meilleure pièce de Zeller », « chef-d’œuvre » ou « drame bouleversant »… la presse française s’est enflammée : « Zeller nous plante un miroir dans le cœur ».

Florian Zeller révèle son immense talent à restituer le quotidien du jeune couple sans aspérités, le divorce mal vécu par la femme abandonnée, le fils adolescent paumé, la nouvelle vie du père remarié… Par petites touches -une phrase anodine, un geste équivoque, une remarque amère-, ce huis clos devient de en plus étouffant et oppressant, révélant avec exactitude les atmosphères familiales les plus funestes.
Après Le Père, voici Le Fils. Avec une troupe d’artistes magnifiques, au plus près des maux. Laissez-vous faire, vous en sortirez bouleversés !

Genre : Comédie dramatique, Théâtre
Auteur : Florian Zeller
La pièce « Le Fils » de Florian Zeller est représentée par l’Agence Drama – Paris (France) – www.dramaparis.com
Distribution : Valérie Bauchau, Stéphanie Goemaere, Frederik Haùgness, Alain Leempoel, Simon Lombard, Gilles Vermeire
Mise en scène : Hélène Theunissen assistée de Maëlle Rey
Scénographie
: Noémie Vanheste
Lumière : Alain Collet
Costumes : Laurence Hermant
Musique originale
: Pascal Charpentier
Photos
: Gaël Maleux
Production : Théâtre Le Public avec le soutien du Tax Shelter de l’État Fédéral Belge via Beside et de la Communauté Française.
Durée : 2h00


Saisons

2024-2025
27.08 > 08.09.24 : Reprise Théâtre Le Public (Bruxelles)

2023-2024
10.10 > 11.11.23 : Création au Théâtre Le Public
Une captation complète du spectacle est également disponible sur demande.
Pour toute information, envoyez un email à Kim Tran


En savoir plus

Lu dans la presse

CRITIQUES

L’Echo – 14.10.23 – Eric Russon
« Cécité paternelle. Hélène Theunissen a choisi de mettre en scène «Le Fils» de Florian Zeller sur le ton du mélodrame, et cela fonctionne. »
(…) Après les rapports entre père et fille que Florian Zeller abordait dans «Le Père», il traite ici de l’incapacité des parents à prendre en charge le mal-être de leur adolescent. Entre la réponse de la mère, qui est clairvoyante mais complètement démunie, et celle du père, qui ne voit rien mais qui use et abuse de la méthode Coué pour affirmer que «ce n’est pas grave» et que «tout va s’arranger», Nicolas continue de s’enfoncer dans des questions existentielles de plus en plus mortifères.
Pourquoi vivre ? Cette question posée par l’ado est au centre de la pièce.
Dans «Le Fils», on perçoit avec force l’incapacité de la société à prendre en charge cette souffrance qui n’a plus rien de romantique. (…)
Hélène Theunissen a choisi l’angle mélodramatique pour monter cette chronique d’une catastrophe inéluctable. On dit souvent que choisir un bon casting, c’est déjà parcourir une bonne moitié du chemin. Et force est de reconnaître qu’elle a jeté son dévolu sur des acteurs que l’on n’imaginait pas forcément partager la même scène, mais qui, au service de cette histoire en particulier, font le job. En père borné et complètement aveugle, Alain Leempoel se retrouve en parfait équilibre avec une Valérie Bauchau poignante dans le rôle de la mère déchirée de ne plus reconnaître son petit garçon dans cet adolescent torturé. Enfin, dans le rôle de Nicolas, le jeune Simon Lombard, qui a plus ou moins 10 ans de plus que le personnage qu’il interprète, est bouleversant de crédibilité.
La mise en scène d’Hélène Theunissen aurait pu sombrer dans le pathos d’un mauvais roman-photo. Il n’en est rien. Elle évite les pièges, crée quelques images fortes et fait de ce «Fils» un moment réussi d’émotion, mais aussi – on l’espère – de réflexion.

Le Suricate Magazine – 14.10.23 – Catherine Sokolowski
« Comment répondre au désarroi d’un adolescent ? »
Cette nouvelle création du théâtre Le Public parle de l’adolescence et, surtout, du comportement des parents face à cette période complexe. (…)
C’est une des qualités de la pièce, on est plus dans la vraisemblance que dans l’exagération. Les parents apprécient leur enfant et souhaitent l’aider mais parfois l’amour ne suffit pas. L’adolescent semble plus sensible que ses parents qui ont du mal à le comprendre et à percevoir la gravité de la situation. Ecartelé entre ses occupations, le père essaye malgré tout d’aider son fils mais il est maladroit et pas assez empathique. La mère ne semble pas en phase avec cet ado qui n’est plus l’enfant joyeux qu’il a été. Sidérés par les coupures qu’il s’inflige, abasourdis par ses absences scolaires, ils perdent pied, incapables de nager dans l’océan de solitude et de désespoir que Nicolas s’est créé.
D’excellents acteurs (Simon Lombard, Alain Leempoel, Valérie Bauchau, Stéphanie Goemaere) se partagent les devants de la scène et le spectacle captive de bout en bout sur un sujet pourtant souvent abordé. Le fils, dernier volet de la trilogie « Le père – La mère – Le fils », se présente comme une valeur sûre ayant déjà bénéficié d’un grand nombre de créations internationales. C’est à Hélène Theunissen qu’on doit la mise en scène sobre et élégante laissant la part belle à une porte qui claque.

 

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