Troisième volet du Cycle de l’Invisible
(aux côtés de « Milarepa », « Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran » et « L’Enfant de Noé »)
Voici les lettres adressées à Dieu par un enfant de dix ans. Elles ont été retrouvées par Mamie Rose, la « Dame Rose » qui vient lui rendre visite à l’hôpital pour enfants.
Elles décrivent douze jours de la vie d’Oscar, douze jours pleins de personnages drôles et émouvants.
Ces douze jours seront peut-être les douze derniers.
Mais, grâce à Mamie Rose qui noue avec Oscar un très fort lien d’amour, ces douze jours deviendront légende.
Créé à Bruxelles à l’Auditorium du Passage 44
le 30 septembre 2004.
203 représentations
Genre : Récit philosophique, Théâtre
Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt
Distribution : Jacqueline Bir
Production : ADAC
Co-Production :
Mise en scène : Danièla Bisconti
Accessoires : Photographe Julien Pohl
Durée : 100
Saisons
2007-2008
2008-2009
2009-2010
En savoir plus
Lu dans la presse
« Jacqueline Bir, Inoubliable Mamie Rose », Philippe Tirard, La Libre Belgique, le 14 octobre 2004
« Oscar et la dame rose » créé à Namur avant d’arriver à Bruxelles.
Seule en scène, la comédienne fait vibrer toutes les cordes de la sensibilité.
Elle magnifie l’émouvant récit d’Eric-Emmanuel Schmitt.
« Un émouvant solo aux 1000 visages », Isabelle Blandiaux , La Dernière Heure, le 14 octobre 2004
Jacqueline Bir porte avec énergie et justesse Oscar et la dame rose à Namur, avant Bruxelles et la tournée wallonne.
« Oser dire oui à la mort », Laurent Ancion, Le Soir, le 15 octobre 2005
Plein comme un œuf, le Théâtre de Namur suit bouche bée « Oscar et la dame rose »
Jacqueline fascine en solo.
La tournée s’annonce magistrale.
« Le Meilleur d’Eric-Emmanuel Schmitt », Marion Thébaut, Le Figaro, le 12 juillet 2007.
« (…) Dieu, il n’est question que de lui dans Oscar et la dame rose. On se souvient de Danielle Darrieux créant ce texte qui a ému la terre entière. Il s’agit de lettres adressées à Dieu par un enfant atteint de leucémie. Sa meilleure amie, la dame en blouse rose qui le visitait chaque jour, rebaptisée par ses soins Mamie Rose, vient nous les lire.
Ici, Jacqueline Bir, figure mythique du théâtre belge. Parfaite, elle conjugue l’autorité au charme, passe d’un état civil à l’autre, change d’âge, d’humeur, paraît 7 ou 77 ans, un marmot ou un vieux docteur toussotant. Surtout, elle est cette Mamie Rose que tous les spectateurs ont envie de consoler au final.(…) »
Samuel Guillemin, www.theatrotheque.com, juillet 2007.
« Jacqueline Bir campe brillamment le personnage du petit garçon et celui de Madame Rose. On oublie rapidement qu’il n’y a qu’une seule personne sur scène. Assise dans le fond de ce grand fauteuil démesuré, elle parait minuscule, elle paraît avoir 10 ans. On a beau deviner rapidement la fin inévitable de cette histoire, l’alchimie entre Jacqueline Bir, Eric-Emmanuel Schmitt et Danièla Bisconti arrive à nous surprendre. Mais ce n’est pas le drame que l’on garde en soi, c’est la magnifique leçon de courage de ces deux personnages. »
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Décidemment, Oscar choisit bien ses amies et ne m’offre que des belles rencontres.
Après Danielle Darrieux à Paris, voici qu’il me présente Jacqueline Bir en Belgique.
A chaque fois, il s’agit de comédiennes qui savent tout jouer depuis longtemps mais à qui on ne songe pas pour incarner un enfant.
Or, à chaque fois, non seulement la dame rose se met à exister mais le petit garçon à revivre. Qu’est-ce que cela signifie ? Que les « grandes dames » ont toujours un lien privilégié et ininterrompu avec l’enfance ? Non, pas les grandes dames : les grandes comédiennes.
Jacqueline Bir m’a bouleversé.
Versatile, virtuose, elle est grande et petite à la fois, intelligente et naïve, forte et fragile, émouvante et cocasse. Mais jamais triste, jamais pathétique, toujours inattendue.
En l’écoutant, les larmes me sont venues à des endroits nouveaux, et le rire aussi.
Comme personne, elle fait percevoir la sagesse philosophique de ce conte. Et à la fin, tour de force incroyable, elle réussit à rajeunir une dernière fois, nous faisant comprendre que la dame rose n’était si âgée que dans le regard d’un enfant.
Merci.
Eric-Emmanuel Schmitt
Bruxelles, 11 octobre 2004
Enfant, j’ai beaucoup fréquenté les hôpitaux. Non pas que j’ai été souvent malade, mais parce que j’accompagnais mon père qui soignait les enfants. Kinésithérapeute, il travaillait dans des cliniques pédiatriques, des maisons pour infirmes moteurs cérébraux, ainsi que des centres pour sourds et muets. Les premières fois, par réflexe, j’eus peur. Peur des enfants différents. Peur de la maladie qui les forçait à demeurer dans ces chambres impersonnelles. – Est-ce que c’est contagieux ? Demandai-je.
– Je ne t’emmènerais pas si tu risquais quelque chose, répondit mon père. A peine rassuré, je fis connaissance avec des garçons et des filles qui, de semaine en semaine, devinrent des copains et des copines.
Main dans la main avec mon père, je recevais une bien étrange éducation : j’évoluais dans un monde où le normal n’était par la norme, un monde où la maladie passait pour habituelle et exceptionnelle la bonne santé, un monde où certains pensionnaires disparaissaient non parce qu’ils étaient rentrés chez eux mais parce que la maladie les avaient emportés.
Très vite, pour moi, la mort fut proche, voisine, accessible, une rôdeuse qui tourne autour de nous avant de nous mordre. Contrairement à tant d’enfants – et d’adultes-, je ne me crus pas longtemps immortel…Eric-Emmanuel Schmitt